décembre 20, 2009

TOP 10 des films de 2009

Posted in Cinéma tagged , , , , , , , , , , , , , , , , , à 2:04 par chucky333

Pour continuer sur la lancée, voici maintenant le top 10 des films de cette année 2009. Sans prétendre avoir tout vu, voici juste l’aperçu de mes coups de cœur à voir et revoir !

10.  The Reader (Le Liseur)

La magie de « The Reader », on la retrouve avant tout dans le jeu Kate Winslet, grandiose dans un rôle parfaitement ficelé. Le film, quant à lui est rondement mené, À  travers le temps, l’illusion est parfaite. Tous les ingrédients sont réunis pour signer un brillant chef-d’œuvre.

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9. Bronson

Un autre film d’ultra-violence certes, mais le jeu exceptionnel de Tom Hardy arrive à s’extirper de cette étiquette pour produire un film absolument hypnotique. Un véritable coup de poing qui allie miraculeusement magie et violence, humour noir et hémoglobine.

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8. Departures

Departures, dans une grâce absolue, aborde un sujet pourtant très dur : la mort y est traitée sans tabous, sans pudeur. Il est certain que cela n’en fait pas un film des plus joyeux mais néanmoins, ce drame japonais se démarque par sa sensualité, sa pureté idyllique, le tout bercé d’un violoncelle majestueux. L’esthétique parfaite permet d’aborder le thème de la mort d’une manière délicate et touchante et de faire de Departures un petit bijou du 7ème art.

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7. Les Barons

Le cinéma belge ou le choc des cultures : « Les Barons » nous fait entrer en plein cœur de Molenbeek, temple de la population maghrébine de Bruxelles. Aux antipodes des films de banlieue, cette comédie sait jouer sur les clichés tout en gardant une tendresse et une originalité propre. Arabe ou belge, là n’est plus la question, « Les Barons » sait surtout faire rire, toucher et rassembler, peu importe l’origine du spectateur.

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6. Gran Torino

Le récit touchant d’un personnage parfaitement construit par Monsieur Eastwood sans vouloir en faire trop. En finesse, Clint mène une dernière bataille dont il ressort en maitre.

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5. Up  (Là-Haut)

Voici, de quoi vous raviver l’esprit, de quoi vous rabibocher par un temps maussade. Là -Haut est un cocktail au soleil, une bouillotte après la neige. Grâce à ses effets spéciaux haut en couleurs et surtout magnifiquement vivant mais aussi par son humour ravageur pour petit et grands, ce énième film d’animation Pixar vous enchante d’1h40 de bonheur, de rire et d’émotion contre le conformiste et contre ce temps qui tue nos rêves et nos espoirs.

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4. OSS117 : Rio ne répond plus

« OSS 117 : Rio ne répond plus » doit surtout son succès au personnage magnifiquement construit par Jean Dujardin, jonglant entre le satire et le ridicule, n’ayant pas peur des phrases chocs et de l’humour souvent « borderline ». C’est donc par ses dialogues et ses situations burlesques qu’OSS117 vient se classer parmi les films cultes de la comédie française. Irrésistiblement drôle !

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3. Coraline

Un instant hors de notre monde, un pur moment de magie, Coraline éblouit par son univers gothico-féérique. Visuellement magnifique, ce film d’animation vous fait voyager dans le fantastique, le vrai, celui qui prend des détours sombres et étranges pour mieux vous exploser en feu d’artifice de couleurs. Un vrai chef-d’œuvre.

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2. Inglourious Basterds

Le « mauvais garçon d’Hollywood » est de retour au mieux de sa forme. En déjouant toutes les recettes du cinéma d’action et en se permettant même de réinventer l’histoire, Tarantino signe un des films les plus jubilatoires de ces derniers temps. Louvoyant sans peine entre film d’action et comédie, on prend son pied intégralement. Brad Pitt est magique, paradé d’un accent du fin fond du Kentucky hilarant qui permet de marquer des scènes déjà cultes. On en redemande !

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1. Un Prophète

Avec « Un Prophète », Jacques Audiard amène le cinéma français au sommet de son art. Dans une maîtrise totale, il développe une véritable tension perpétuelle dans un environnement sinistre particulièrement bien construit. Chaque plan est pensé, réfléchi comme les couleurs d’une toile. Et le tout prend forme, la sauce monte en apothéose jusqu’au final époustouflant.

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Mentions honorables :

Looking For Eric : Ken Loach livre avec « Looking For Eric » un film étonnamment drôle et touchant où Eric Cantona parvient à jouer de l’autodérision tout en gardant son charisme. Malgré ses quelques passages plus lents qui manquent un peu de pugnacité, le film sait se relever avec humour, surprise et ce côté très modeste que l’on connait bien du réalisateur.

Milk : Gus Van Sant brille dans un nouveau registre sortant des films assez lourds qu’on lui connait (Elephant, Last Days) tout en gardant sa qualité première qu’est l’esthétisme. Milk est touchant, poignant, le récit pour la tolérance mis en lumière par un magnifique Sean Penn.

Fish Tank : Sous ses apparences de film cliché du réalisme social anglais, Fish Tank cache un charme singulier qui se dévoile surtout par la révélation de la jeune et talentueuse Katie Jarvis. Plongé en huit-clos dans une banlieue classique où la routine rime avec la rue, Fish Tank marque par sa touchante réalité malgré les inhérentes banalités qui lui persistent.

The Hurt Locker (Démineurs) : Curieux cocktail de thriller, film de guerre et documentaire, « Démineurs » parvient en tout cas à tenir le spectateur en haleine, la tension y est magistralement gérée grâce à des effets visuels époustouflants pour ne pas dire explosifs. Une petite bombe à  retardement qui fait monter la température malgré les traditionnels clichés mélangeant patriotisme américain et testostérone.

The Boat That Rocked (Good Morning England) : The Boat That Rocked est une petite fontaine de jouvence qui met la pêche grâce à sa classe « so british », son humour cocasse et surtout sa bande son décoiffante. Que du lourd, du classique (The Kinks, The Rolling Stones, The Beatles, Jimi Hendricks, Cat Stevens, … et la liste est longue) à vous faire frétiller la moustache. Mais paradoxalement, même si le film est long (2h15), il ne dépassera pas le stade du divertissement en n’allant pas plus loin dans le découpage de ses nombreux personnages et ne se contentant que d’un vaste scénario peu exploité dans sa surabondance de « petites anecdotes ». Néanmoins, on en ressort avec le sourire et de la musique à se passer en boucle pour faire décoller ses talons du sol. ROCK’N ROLL !

Public Ennemies : Public Ennemies mythifie le gangster dans un film misant avant tout sur l’élégance, que ce soit de l’ambiance, des plans de Michael Mann, ou d’une bande son « blues » parfaitement ancrée dans le film. Johnny Depp et Christian Bâle collent parfaitement à ce charme et offrent un superbe chassé-croisé qui prend, malgré tout, peine à faire la jonction jusqu’à l’explosion finale.

Låt den Rätte Komma In (Morse) : Esthétisme et originalité sont les maîtres mots de ce polar vampirique suédois. Plongé dans le froid glacial des contrées nordique, « Morse » (nom du film en français) marque par son aspect hors du commun, niant tous les fondements du film fantastique. Malgré ses lentes pérégrinations, le film parvient à séduire par une …poésie contemporaine, cruelle et moralisante.

décembre 16, 2009

TOP 20 des albums de 2009 : dernière partie, de 5 à 1.

Posted in Musique tagged , , , , , , , , , , , , , , , , à 12:58 par chucky333

5. Megafaun – Gather, Form & Fly (Hometapes)

Le groupe Megafaun a bien plus que son nom d’original : sa musique est tout autant fantaisiste. Imaginez donc, 3 hommes bien portants et bien poilus tout droit venus de la Caroline du Nord. Imaginez-les ensuite montant un groupe de folk dans la pure tradition américaine.  Le cliché est parfait.

Mais bien au-delà, on remarque que dans l’album de ces trois zigotos (Gather, Form & Fly), l’ambiance est bien plus originale. Passant de la country la plus fondamentaliste à l’expérimental atmosphérique sans peine, le trio surprend par cette ligne de fond étonannte qui traverse tout l’album et qui nous traverse de fond en comble. On succombe. Megafaun parvient à nous faire voyager dans des univers imprévisibles, faisant tomber la pluie après une danse que nous pouvons presque percevoir, appelant les ancêtres d’une forêt hantée, faisant crisser des cordes magiques. L’atmosphère de Gather Form & Fly touche à l’essentiel : l’aventure et l’évasion.

(Chronique reprise d’une précédente : https://chucky333.wordpress.com/2009/11/18/megafaun-gather-form-fly-tombe-la-pluie-tombe/ )

4. Animal Collective – Merriweather Post Pavilion (Domino)

Le dernier album de Animal Collective, sorti en début d’année, fut déjà annoncé des mois à l’avance et créa cette sorte d’attente parfois à la limite du ridicule et qui se finit le plus souvent par de terribles déceptions. Ce ne fut pas le cas. « Merriweather Post Pavilion » est un peu l’aboutissement du groupe, l’étendard de tout ce qui a été accompli, comme un grand panier dans lequel il a été inséré tout ce que le groupe avait pu trouver sur sa route.

Cette route n’a rien de commun, n’a rien de terrestre ou d’humain. Le son d’Animal Collective semble parfois extraterrestre ou amphibie. Un voyage au milieu de bulles aquatiques et électriques vers une cité d’animaux étranges aux voix tant gémissantes qu’entraînantes : les sirènes d’Ulysse. Le titre « My Girls », extrait de cet opus, résume à lui seul tout ceci par sa puissance auditive faite de synth-pop, de chœurs d’échos et de percussions assourdissantes.  Là où Animal Collective semble, pour certaines personnes, inaudible et dissonant, « Merriweather Post Pavilion » retentit pour les autres comme un chef-d’œuvre de la musique de cette fin de décennie.

3. The Antlers – Hospice (Frenchkiss)

Alors que jusqu’ici on a énormément parlé de voyages, d’évasion, de danses de la pluie, d’animaux féériques, … voici l’antithèse. Disons le tout de suite, « Hospice » est un album à faire chialer. The Antlers a ce don de briller dans les ténèbres de l’accablement et du désespoir. Peter Silberman, chanteur et fondateur du groupe, va jusqu’à poser ses lèvres à même le micro lorsqu’il murmure pour que, de fait, chacune des syllabes se fasse entendre comme dans le creux de l’oreille. Mais qu’on ne s’y trompe pas, « Hospice » n’a rien de tendre et doux. Car si l’on entre dans l’album sur une mélodie au piano et une voix mielleuse, les percussions et la guitare ont vite fait d’exploser tout ça à coups de sons saturés et chaotiques et de la voix de Peter Silberman qui éclos, papillon magique d’une chenille noire. Ce à quoi se joignent de temps à autres banjo et trompette dans un requiem ahurissant.

« Hospice » est un long tunnel au bout duquel la lumière est aveuglante, à l’instar de certains titres bien moins mélancolique mais tout aussi jouissifs qui amènent à un « Epilogue » plein d’espoir et de splendeur.

2. Fever  Ray – Fever Ray (Rabid)

Les mots manquent à l’appel face à cette étrange réalisation. Que se passe t-il donc dans la tête de la Suédoise Karin Dreijer Andersson (The Knife) pour nous assourdir d’aussi ténébreuses compositions ?

Et pourtant, l’envoûtement est total, la drogue vous prend par les oreilles et vous entraîne dans d’incroyables hallucinations auditives. « Fever Ray » évoque d’anciens comptes africains, des sonorités noires, des effluves d’une Asie ancienne et disparue. C’est un mélange troublant, une alchimie de cendres qui a l’odeur du givre, des nuits terrifiantes. Dieu, qu’il fait froid, quand est-ce que la pluie s’arrêtera ? Les frissons perdurent, les ténèbres vous enveloppent et vous restez scotchés face à cette musique inqualifiable tant elle trouble par son caractère tribal, son animosité, ses cérémonies mortuaires, ses évocations cauchemardesques.

Fever Ray a certes de quoi rendre perplexe, mais a surtout de quoi marquer les esprits par une œuvre éblouissante.

(Chronique reprise en grosse partie d’une précédente : https://chucky333.wordpress.com/2009/11/28/fever-ray-un-glacier-cauchemardesque/ )

1. The xx – Self-titled (Young Turks)

On pourrait penser que la première place de ce type de classement est la plus facile à attribuer. Celle qui revient à l’album le plus écouté durant l’année, celui qui n’a jamais été supprimé du lecteur mp3, celui qui se réécoute encore tous les jours sans jamais lasser. Mais en fait, non, c’est bien plus complexe que ça. The xx a failli ne pas se retrouver à cette place à cause surtout de la « hype facile » dont il fait preuve. Cependant, au final, aucuns autres albums ne semblaient pouvoir lui ravir cette première place.

Au-delà des controverses donc quant à cet album, The xx a su développer un son qui leur est propre d’une incroyable lenteur,  d’un tempo torturé, d’une musicalité des plus minimalistes et pourtant des plus hypnotiques. Ce groupe londonien formé de quatre de jeunots d’une vingtaine d’années a pondu avec le premier album un petit ovni. On appelle ça de la « pop atmosphérique » mais entre nous, on peut l’avouer, ça ne veut rien dire. The xx est indéfinissable et commence déjà à conquérir l’Europe par sa bande son étrange et surprenante. Ce qui est sûr, c’est que j’ai également craqué. Et je dis ça fièrement, mes places de concerts sous les yeux faisant fi de ce que l’on peut en dire.

(Chronique inspirée d’une précédente  : https://chucky333.wordpress.com/2009/11/15/the-xx-lhypnotique-jeunesse-londonienne/ )

Epilogue

Après ces quelques semaines de déboires musicales, quel intérêt au fond à un TOP 20 ? Parce qu’au final si je devais le refaire aujourd’hui ce classement, il n’aurait déjà plus tout à fait la même forme. Cela dépend des humeurs, du contingent (hum…). Mais puisque tout n’est qu’éphémère, ce classement le sera. Qui sait s’il s’étendra dans le (votre) temps par je l’espère, des découvertes fortuites, des écoutes marquantes. À l’année prochaine ?

Mentions honorables :

Oui, parce que, tout de même… (dans un ordre aléatoire)

– The Dead Weather : Horehound

– Bat For Lashes : Two Suns

– The Very Best : Warm Heart Of Africa

– Dead Man’s Bones : Dead Man’s Bones

– Yacht : See Mystery Lights

– Sunset Rubdown : Dragonslayer

– Real Estate : Real Estate

– Wild Beasts – Two Dancers

– Andrew Bird : Noble Beast

– St. Vincent : Actor

– Rodrigo Y Gabriela : 11-11

– Why : Eskimo Snow

– Tom Waits – Glitter And Doom (Live)

– The Flaming Lips : Embryonic

– Oxmo Puccino – L’arme de paix

– … (J’en oublie sûrement).