juin 19, 2008

Déception d’un Eldorado non atteint.

Posted in Cinéma tagged , , , , , , , , à 11:48 par chucky333

Eldorado

Au regard de la critique unanime et des salves d’applaudissements à la fin de la projection d’Eldorado à Cannes, le film de Bouli Lanners avait tout l’air du chef-d’œuvre enfin atteint par le cinéma wallon. Alors on se dit qu’on tentera l’expérience par nous même, on espère toucher un bout de nirvana… ou plutôt d’eldorado.

On le cherche donc, on admire de sublimes plans de la Wallonie, d’étonnantes images d’une région à laquelle on rend des couleurs, pourtant toujours sombres. Ces plaines jaunes, ces ciels gris-bleus, ces routes bitumées à la peau qui craquelle, ces échoppes de stations essence aux faux airs abandonnés. Oui, franchement, il y a un air de far-west, de road-movie, c’est une région métamorphosée. On écoute aussi, avec tendresse la superbe B.O qui colle parfaitement à l’ambiance.

Et quoi? C’est tout? C’est donc ça le film? Et bien je dois vous avouer que oui! C’est ça. L’histoire en elle-même n’est qu’une vaste anecdote, pas de scénario. Le tout ressemble à un gros cliché, à une caricature: des personnages surjoués, un humour blasé, des plans immobiles,… Comme si on avait voulu faire un film d’auteur, que c’était le but recherché. Ces deux protagonistes à peine esquissé et pourtant déjà contourné n’évolueront plus, à l’image des dialogues qui tourneront en rond. Ce n’est pas que les acteurs soient mauvais, bien sûr que non.

On attend en vain un décollage, un truc auquel s’attacher, une bouée de sauvetage qui nous signale que ce film méritait tant de ferveur médiatique. Mais la fin vient déjà (enfin?) soulignant une fois de plus le caractère anecdotique d’un film non abouti, d’un eldorado non atteint.

avril 7, 2008

Le Scaphandre et Le Papillon

Posted in Cinéma tagged , , , , , , à 6:01 par chucky333

Un œil qui s’ouvre. Puis, l’autre. Les images encore un peu floues. C’est le film qui débute sur cet air de drame arrivé à Jean-Dominique Bobby, grand journaliste (histoire inspirée de faits réels). Paralysé de tout son corps, seul l’œil gauche bouge encore, c’est son unique ressort contre le scaphandre qu’est son corps, le papillon de son esprit.

En plongeant le spectateur dans le corps de Jean-Do, la mise en scène procure la touche d’émotion et d’humour (noir) nécessaire, la recette fonctionne. Très imagé et pourtant si fort émotionnellement, Le Scaphandre et Le Papillon est une véritable déclaration d’amour à la vie, une ode à la liberté de l’esprit face à la prison du corps.

Beau, splendide, émouvant,… les mots nous lâchent. C’est sans doute le but.