Mai 13, 2010

Freaky Folk : le grand « The Tallest Man On The Earth »

Posted in Musique tagged , , , , , à 3:49 par chucky333

Il y a chez Jens Kristian Mattson –alias The Tallest Man On The Earth- quelque chose de très perturbant d’assez dylanesque. D’abord parce que je déteste les comparaisons (surtout avec Bob Dylan) mais aussi parce que cela n’est probablement pas voulu. Pourtant accompagné pour seules amies d’une guitare et d’une voix nasillarde quelque peu assaillante, The Tallest Man On The Earth –comme son nom de scène un peu étrange le dit- est un grand monsieur.

« The Wild Hunt », son deuxième album après “Sallow Grave”, vient une nouvelle fois prouver l’incroyable talent de ce suédois. Une véritable baignade en eau glacée des contrées du nord : un peu difficile lors de la première immersion, mais tellement revivifiant.  Cette manière folle de raconter des histoires d’une voix tantôt douce, tantôt criarde n’est pas sans faire penser à Joanna Newsom, elle aussi auteur d’un magnifique album sorti cette année (« Have One On me »). Beaucoup restent de glace devant ces phénomènes de folk légèrement étranges. Pour les autres TheTallest Man On The Earth possède la recette simple pour réchauffer les cœurs. Ah, ces gars du nord…

avril 22, 2010

Leçon de lévitation de Gonjasufi : « A Sufi And A Killer »

Posted in Uncategorized tagged , , , , , , à 8:42 par chucky333

Soyons clairs dès le début : la drogue c’est mal. Mais lorsqu’il s’agit de musique, la drogue auditive peut s’avérer des plus convenables… Gonjasufi, un grand black aux longues dreads et petites pupilles semble exceller dans cet art. Son pseudo lui-même mélange ses 2 pratiques les plus courantes : la ganja et le sufi, sorte de mysticisme ascétique de l’islam.

Mais ce qui nous intéresse ici c’est son premier et nouvel album : « A Sufi And A Killer » et dont la consommation est 100% légale bien que créant une légère dépendance.

Mélange hallucinatoire de hip-hop, soul et d’électro, la musique de Gonjasufi  est  distillée à travers sont goût du mystique dans des compositions faussement brouillonnes. Ces morceaux très courts et intenses forment un patchwork expérimental assez peu commun dont les influences diverses restent tout aussi étranges. En arrivant à garder une aura assez spirituelle,  « A Sufi and A Killer » est bidouillé et torturé dans tous les sens. Ces sortes de mantras cosmiques incitent à un voyage mental plutôt diversifié et inconnu dans lequel on se plonge rassurés par la voix de ce gourou hors du commun. Une réelle drogue douce auditive. Et celle-là, vous pouvez consommer.

avril 15, 2010

Petite sélection musicale made in 2010

Posted in Musique tagged , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , à 9:54 par chucky333

Une fois n’est pas coutume, pas de critiques, pas de commentaires, juste une petite sélection de ce qui s’est fait de meilleur jusqu’à maintenant (selon mon humble avis évidemment) en matière de musique depuis le début de cette année. Cette liste non exhaustive se veut des plus éclectiques et se garnit même de quelques inédits (qui ne resteront peut-être pas longtemps sur youtube mais  après tout, le bonheur est éphémère). En espérant que vous y trouviez de quoi satisfaire vos petites oreilles, visez un peu :

Beach House – Zebra :

http://www.youtube.com/watch?v=VbGMTL-6AH0

The Morning Benders – Excuses :

http://www.youtube.com/watch?v=aeE82XyNkyM

LCD Soundsystem – Dance Yrself Clean :

http://www.youtube.com/watch?v=x2Nt7P8vCzQ

Flying Lotus feat. Thom Yorke – …And The World Laughs With You :

http://www.youtube.com/watch?v=rtG201aYz3w

Gil Scott-Heron – New York is Killing Me :

http://www.youtube.com/watch?v=WiuorrXsngM

Local Natives – Airplanes :

http://www.youtube.com/watch?v=QuljnrCfBNw

The Besnard Lakes – Like The Ocean, Like The Innocent

http://www.youtube.com/watch?v=Ify-buS9JUU

Pantha du Prince – Stick To My Side :

http://www.youtube.com/watch?v=hYp91WftFqQ

Massive Attack – Paradise Circus :

http://www.youtube.com/watch?v=VAXaZQbym94

Joanna Newsom – Baby Birch :

http://www.youtube.com/watch?v=JfeALEPjN80

Laura Marling – Devil’s Spoke :

http://www.youtube.com/watch?v=EZxqBXax6Aw

mars 29, 2010

Pantha du Prince – Black Noise : une expérience sensorielle unique

Posted in Musique tagged , , , , , à 1:08 par chucky333

Encore méconnu ou presque, cela pourrait vite changer pour le producteur allemand Pantha du Prince. En effet, celui-ci, pour son 3ème album a signé chez Rough Trade (grand label anglais). Et de là démarrent les étincelles…

« Black Noise » n’est pas le genre d’album qu’on prend à la légère, pas celui dont on peut se permettre l’écoute n’importe quand, n’importe comment. « Black Noise » se révèle avant tout une expérience sensorielle unique en son genre. Une expérience mêlée de musique minimaliste et électronique mais surtout mélancolique et romantique -Pantha du Prince se décrivant lui-même comme un « romantique digital ». Cette expression étrange reflète à merveille sa musique recherchée, sophistiquée, mélodique. Les 70 minutes qui composent « Black Noise » s’avèrent d’une puissance sonore inouïe et incomparable. L’envoutement est total, un casque sur les oreilles et le voyage digital est magistral. Des sonorités étouffées, froides, magiques auxquelles se mêle sur l’excellent titre « Stick to My Side » la voix connue de Noah Lennox (alias Panda Bear) d’Animal Collective. Sur « The Splendour », notre ami Pantha du Prince se permet même la collaboration fortuite de Tyler Pope d’LCD Soundsystem.  Le tout est enrobé de ce qu’on pourrait appeler de la poésie électronique, « Black Noise » possède en tout cas la prose mélodique nécessaire pour ce genre de comparaison, sublime !

mars 22, 2010

Une soirée folk au Grand Mix de Tourcoing : Noah & The Whale et Roken is Dodelijk (20/03/10)

Posted in concert, Musique tagged , , , , , , , à 12:55 par chucky333

Presque symboliquement, les jeunes anglais de Noah & The Whale envahissaient le Grand Mix de Tourcoing avec leur dernier album « The First Days Of Spring », le 20 mars –eh oui, premier jour du printemps, ou presque. Mais le groupe folk originaire de Londres ne venait pas seul, sur l’affiche on pouvait également lire Roken Is Dodelijk.

Des Flamands ? Des Hollandais ? Des Belges ? Pas vraiment. En réalité, le groupe Roken is Dodelijk -« fumer tue » pour les non néerlandophones- s’est formé en 2006 à Lilles. Et pour brouiller encore un peu plus les pistes, ces gars (et une demoiselle, tout de même) du Nord chantent dans un parfait anglais avec le style et la carrure d’une formation britannique. Encore peu connu hors de leurs contrées, les jeunes lillois ont su pourtant éveiller l’attention d’un public tout acquis à la cause du folk émerveillant de Noah & The Whale. Il faut dire que l’on se situe plus ou moins dans la même tradition musicale, folk, instrumental, orchestral et surtout imprégné d’un leadeur a la voix envoûtante. Roken is Dodelijk a déployé dans cette salle du Grand Mix des chansons toute rôdées pour  la scène, théâtrales et arrangées. Fonzie, leadeur de cette formation, prend des allures d’acteur de théâtre, d’un magicien même, dans son veston-cravate. Charismatique et drôle, le bonhomme sait tenir son public près de lui par sa voix magistrale et ses feintises bienveillantes. Il sait aussi mener son groupe vers les sommets, dans des instrumentalisations grimpantes mais aussi des mélodies plus féériques. Parfois, on sent une légère impression d’Arcade Fire qui pointe le bout de son nez, sans nul doute que le groupe montréalais fait partie des références musicales de ces jeunes lillois plein d’avenir. C’est tout ce qu’on leur souhaite.

Viens donc le tour, très attendu, de Noah & The Whale. La chevelure bouclée d’un jeunot, sosie de Mika (dans un tout autre style, admettons-le) s’avance un peu timide suivi du groupe. On le sait, la présence féminine a disparue de la formation depuis le deuxième album évoquant justement la rupture de Laura Marling avec le leadeur (oui, le bouclé), Charlie Fink. Louvoyant entre le premier (« Peaceful, The World Lays Me Down ») et le deuxième album (« The First Days Of Spring »), les morceaux ont été arrangés en conséquence, bien plus électriques, se contentant de guitares, basse, piano, batterie et d’un violon. Dans un premier temps la voix magique de Charlie Fink s’avère moins prenante que dans les studios, mais ce n’est en réalité qu’une question de temps. Le groupe décolle peu à peu avec un « Jocasta » méconnaissable, un « Give a Little Love » qui fait se retrousser quelques poils et surtout « 5 Years Time », morceau sans conteste le plus attendu. On remarque d’ailleurs que ce sont ces morceaux du premier album qui font le plus mouche, les arrangements semblent plus travaillés. L’expérience déjà sans doute. Car beaucoup de titres s’achèvent brusquement, un peu à la va-vite à l’image du concert. Noah & The Whale sera resté 40 minutes sur scène en tout et pour tout, nous laissant juste, le temps d’un rappel, un titre exclusif (qui devrait sûrement s’intituler 1999 si l’on en croit la répétition multiple de cette date dans les paroles). On en veut plus, on en redemande, mais si on nous écoutait on pourrait y rester la nuit. Tandis que Charlie et sa bande ne pointeront plus le bout de leur nez, si ce n’est pas leurs mélodies enivrantes  et leurs paroles pastorales dans nos petites têtes émerveillées.

mars 15, 2010

Gorillaz – Plastic Beach

Posted in Musique tagged , , , , , à 4:29 par chucky333

Cela fait certainement plus de deux ans qu’on les attendait, les quatre membres farfelus du groupe Gorillaz, projet musical animé développé par Damon Albarn et Jamie Hewlett. Peut-être même plus de deux ans puisque ce 3ème projet musical d’un des groupes les plus révolutionnaires du 3ème millénaire fut initié en 2007 selon ses créateurs. Un projet dont, petit à petit, nous avons appris quelques bribes telles que la brochette de collaboration qui l’accompagnait : Mos Def, Lou Reed, De La Soul, Snoop Dog, Mick Jones, … pour ne citer qu’eux. « Plastic Beach » devenait alors l’objet de toutes les attentes.

Très certainement cette attente joua et jouera de mauvais tours au groupe virtuel puisque à première écoute, l’album « Plastic Beach » est décevant à plus d’un titre et ne ressemble en rien à ses deux premiers condisciples. Pas de véritable ligne de conduite pour ces 60 minutes de « fourre-tout », pas vraiment non plus de titres phares comme pouvait l’être « Clint Eastwood » ou « Feel Good Inc. ». C’est d’ailleurs le titre « Stylo » (en collaboration avec Bobby Womack et Mos Def) qui fait l’objet du premier single, premier titre dévoilé, un des plus mauvais morceaux sûrement de l’album dont seul le clip déjanté avec la présence de Bruce Willis arrive à lui extirper cette étiquette.

Néanmoins, on ne demande pas à Gorillaz de la redondance et cette nouveauté est synonyme de fraîcheur sur ce dernier opus. Après plusieurs écoutes, certains titres rendent cet album intéressant en plusieurs points, quelques collaborations s’avèrent magistrales et les compositions de Gorillaz toujours aussi sophistiquées. Pop, hip-hop, dubstep ou electro ? Gorillaz aime brouiller les pistes et surprendre. Un  Lou Reed auto-caricaturé (« Some Kind Of Nature »), un National Orchestra of Arabic Music symphoniquement rap (« White Flag »), un De La Soul survolté (« Superfast Jellyfish ») font de quelques titres des perles échouées sur une plage de plastique.

février 27, 2010

Coup de coeur : Beach House – Teen Dream

Posted in Musique tagged , , , , , , , à 2:26 par chucky333

Beach House en dit long de son nom de groupe sur sa musique estivale aux reflets bleus azurs et le sentiment de fraîcheur qu’elle apporte dans une petite cabane sur la plage.  Et que dire alors du nom de leur dernier album, « Teen Dream », qui fait entrer dans ce paysage une part de décadence, de sons lents et psychédéliques d’une jeunesse camée à souhait, jouant de leurs instruments presqu’au ralenti et sans aucun contrôle de soi-même. Le tableau semble être dressé.

« Teen Dream » est un album pudique, dans lequel  on entre à pas de souris pour observer d’un coin de fenêtre toute la délicatesse et l’émotion de ce spleen hypnotique. Les mouvements y semblent ralentis, les voix tremblantes, les sons timides, tout l’univers chancèle tel un château de cartes prêt à s’effondrer. Pendant que nous, nous sommes bel et bien tombés sous le charme de ces rêves adolescents, à la mode seventies, rappelant  une jeunesse désavouée, fragile, des années que l’on veut chérir et qu’on chérira encore durant nos voyages dans notre maison sur la plage.

MySpace : http://www.myspace.com/beachhousemusic

février 13, 2010

Un vent de hype dans l’nord : The xx (sans These New Puritans) au Grand Mix de Tourcoing (11/02/2010)

Posted in concert, Musique tagged , , , , , , , à 12:47 par chucky333

Il est 19h45, les portes du Grand Mix de Tourcoing ne sont pas encore ouvertes mais une petite file longe déjà les murs et attend patiemment dans le froid. Ce soir c’est complet : on joue à guichets fermés. Toutes les places se sont vendues il y a déjà quelques temps. Il faut dire que, ce soir, l’affiche est attendue et entendue : The xx. Le groupe londonien révélé en 2009 s’illustra dans la plupart des charts alternatifs pour parvenir en quelques mois à se faire un nom dans la « hype » musicale et se faire connaître par un public plus large. Des petits pubs londoniens, les voilà jouant tous les soirs dans des salles à chaque fois complètes. Pour leur tournée européenne, la première partie sera assurée par « These New Puritans », groupe un brin plus expérimenté pourtant et surtout auteur d’un récent et génialissime album « Hidden ».

20h, les portes s’ouvrent et la première surprise amène la déception : le groupe « These New Puritans » ne pourra pas assurer la première partie, ne pouvant pas franchir l’ « euro-tunnel », perturbé par les mauvaises conditions météorologiques. Qui les remplacera ? Malheureusement personne, le temps fut trop court pour les organisateurs. The xx assurera seul la soirée, et il faudra donc être patient.

Les premières notes de l’intro de l’album arrivent et réconfortent tout de suite. La scène s’illumine, cachée derrière un, grand drap blanc. Nous sommes face à des ombres mouvantes et mystifiées par des jeux de lumières tournoyants. Le groupe ne se compose plus que de 3 membres, après le départ de l’un des leurs pour maladie. L’ombre de Jamie Smith s’excite sur sa boîte à rythme tandis que Romy Madley Croft et Oliver Sim gardent leur calme respectivement à la guitare et à la basse. « Crystalised » fera tomber le rideau et enflammera le public définitivement réconcilié avec sa soirée. The xx envoûte le Grand Mix de Tourcoing, survole la salle d’une pop lancinante, térébrante, presque flippante. Il est vrai que les jeunes musiciens, derrière leur flegme britannique, ont l’air de sortir tout droit d’une arrière salle de café londonien d’un quartier mal famé, finissant leur nuit, camé et torturés par leur tourments juvéniles.

Le concert se poursuit au rythme de l’album, sur la même lignée avec l’énergie nécessaire pour réveiller de temps à autre le public. Seule la cover «Dou You Mind ? » de Kyla  viendra changer ce que l’on connaît de The xx même si ce morceau au final leur colle tellement à la peau qu’il semble être une de leur composition. Leur musique se révèle au grand jour sur scène : les voix des deux chanteurs subliment complètement la salle, les passages a capella nous laissent complètement aphones, les percussions font trembler les murs et nous remuent de l’intérieur. Ce sont des histoires que ces jeunes anglais viennent nous conter, des amours déchirés, des préoccupations sans réponses mais surtout deux voix majestueuses pour les chanter.  Seulement, au final, leurs morceaux se révèlent sur scène très ressemblants les uns des autres, la guitare semblant garder du début à la fin du concert le même rythme et quelques notes similaires.

« Basic Spaces »  se démarque tout de même, grandiose, prolongé de solos étourdissants et amenant déjà à la fin du concert sur « The Stars » en apothéose lorsqu’Oliver lâche sa basse pour littéralement se défouler sur une cymbale au son strident de la guitare et une accélération voltigeuse de la boîte à rythme. La salle jubile et savoure mais se retrouve aussitôt dans le noir. Voilà la fin après à peine une heure de concert, le rappel ne nous laissant qu’une chanson, reprise de « The Stars ». Le groupe ne se montrera plus malgré les acclamations d’un public sur sa fin. Et pour cause, sans première partie le concert s’achève alors que la température commençait à peine à monter. Partagés entre la déception et l’envoûtement de quelques airs qui sifflent encore dans nos oreilles, nous ne pouvons que rentrer chez nous avec encore trop d’appétit à la bouche et une petite question en tête : qu’aurait fait « These New Puritans » ?

décembre 26, 2009

Vic Chesnutt ira faire pleurer les anges

Posted in Actualité, Musique tagged , , , à 5:31 par chucky333

C’est son amie, Kristin Hersh, qui l’annonce sur son Twitter, Vic Chesnutt nous a quitté cette nuit. Il ne s’est pas réveillé de son coma dans lequel une énième et ultime tentative de suicide l’avait plongé hier, jour de Noël.

Cet incroyable artiste dépressif laisse derrière lui une quinzaine d’albums noirs de spleen et de douleurs. Son suicide ressemble presque à une conclusion fatale et inévitable d’un état d’esprit abyssal qui a produit encore cette année deux albums flippants par leur violence émotionelle. Il arrivera sans nul doute à faire pleurer les anges…

décembre 20, 2009

TOP 10 des films de 2009

Posted in Cinéma tagged , , , , , , , , , , , , , , , , , à 2:04 par chucky333

Pour continuer sur la lancée, voici maintenant le top 10 des films de cette année 2009. Sans prétendre avoir tout vu, voici juste l’aperçu de mes coups de cœur à voir et revoir !

10.  The Reader (Le Liseur)

La magie de « The Reader », on la retrouve avant tout dans le jeu Kate Winslet, grandiose dans un rôle parfaitement ficelé. Le film, quant à lui est rondement mené, À  travers le temps, l’illusion est parfaite. Tous les ingrédients sont réunis pour signer un brillant chef-d’œuvre.

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9. Bronson

Un autre film d’ultra-violence certes, mais le jeu exceptionnel de Tom Hardy arrive à s’extirper de cette étiquette pour produire un film absolument hypnotique. Un véritable coup de poing qui allie miraculeusement magie et violence, humour noir et hémoglobine.

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8. Departures

Departures, dans une grâce absolue, aborde un sujet pourtant très dur : la mort y est traitée sans tabous, sans pudeur. Il est certain que cela n’en fait pas un film des plus joyeux mais néanmoins, ce drame japonais se démarque par sa sensualité, sa pureté idyllique, le tout bercé d’un violoncelle majestueux. L’esthétique parfaite permet d’aborder le thème de la mort d’une manière délicate et touchante et de faire de Departures un petit bijou du 7ème art.

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7. Les Barons

Le cinéma belge ou le choc des cultures : « Les Barons » nous fait entrer en plein cœur de Molenbeek, temple de la population maghrébine de Bruxelles. Aux antipodes des films de banlieue, cette comédie sait jouer sur les clichés tout en gardant une tendresse et une originalité propre. Arabe ou belge, là n’est plus la question, « Les Barons » sait surtout faire rire, toucher et rassembler, peu importe l’origine du spectateur.

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6. Gran Torino

Le récit touchant d’un personnage parfaitement construit par Monsieur Eastwood sans vouloir en faire trop. En finesse, Clint mène une dernière bataille dont il ressort en maitre.

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5. Up  (Là-Haut)

Voici, de quoi vous raviver l’esprit, de quoi vous rabibocher par un temps maussade. Là -Haut est un cocktail au soleil, une bouillotte après la neige. Grâce à ses effets spéciaux haut en couleurs et surtout magnifiquement vivant mais aussi par son humour ravageur pour petit et grands, ce énième film d’animation Pixar vous enchante d’1h40 de bonheur, de rire et d’émotion contre le conformiste et contre ce temps qui tue nos rêves et nos espoirs.

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4. OSS117 : Rio ne répond plus

« OSS 117 : Rio ne répond plus » doit surtout son succès au personnage magnifiquement construit par Jean Dujardin, jonglant entre le satire et le ridicule, n’ayant pas peur des phrases chocs et de l’humour souvent « borderline ». C’est donc par ses dialogues et ses situations burlesques qu’OSS117 vient se classer parmi les films cultes de la comédie française. Irrésistiblement drôle !

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3. Coraline

Un instant hors de notre monde, un pur moment de magie, Coraline éblouit par son univers gothico-féérique. Visuellement magnifique, ce film d’animation vous fait voyager dans le fantastique, le vrai, celui qui prend des détours sombres et étranges pour mieux vous exploser en feu d’artifice de couleurs. Un vrai chef-d’œuvre.

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2. Inglourious Basterds

Le « mauvais garçon d’Hollywood » est de retour au mieux de sa forme. En déjouant toutes les recettes du cinéma d’action et en se permettant même de réinventer l’histoire, Tarantino signe un des films les plus jubilatoires de ces derniers temps. Louvoyant sans peine entre film d’action et comédie, on prend son pied intégralement. Brad Pitt est magique, paradé d’un accent du fin fond du Kentucky hilarant qui permet de marquer des scènes déjà cultes. On en redemande !

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1. Un Prophète

Avec « Un Prophète », Jacques Audiard amène le cinéma français au sommet de son art. Dans une maîtrise totale, il développe une véritable tension perpétuelle dans un environnement sinistre particulièrement bien construit. Chaque plan est pensé, réfléchi comme les couleurs d’une toile. Et le tout prend forme, la sauce monte en apothéose jusqu’au final époustouflant.

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Mentions honorables :

Looking For Eric : Ken Loach livre avec « Looking For Eric » un film étonnamment drôle et touchant où Eric Cantona parvient à jouer de l’autodérision tout en gardant son charisme. Malgré ses quelques passages plus lents qui manquent un peu de pugnacité, le film sait se relever avec humour, surprise et ce côté très modeste que l’on connait bien du réalisateur.

Milk : Gus Van Sant brille dans un nouveau registre sortant des films assez lourds qu’on lui connait (Elephant, Last Days) tout en gardant sa qualité première qu’est l’esthétisme. Milk est touchant, poignant, le récit pour la tolérance mis en lumière par un magnifique Sean Penn.

Fish Tank : Sous ses apparences de film cliché du réalisme social anglais, Fish Tank cache un charme singulier qui se dévoile surtout par la révélation de la jeune et talentueuse Katie Jarvis. Plongé en huit-clos dans une banlieue classique où la routine rime avec la rue, Fish Tank marque par sa touchante réalité malgré les inhérentes banalités qui lui persistent.

The Hurt Locker (Démineurs) : Curieux cocktail de thriller, film de guerre et documentaire, « Démineurs » parvient en tout cas à tenir le spectateur en haleine, la tension y est magistralement gérée grâce à des effets visuels époustouflants pour ne pas dire explosifs. Une petite bombe à  retardement qui fait monter la température malgré les traditionnels clichés mélangeant patriotisme américain et testostérone.

The Boat That Rocked (Good Morning England) : The Boat That Rocked est une petite fontaine de jouvence qui met la pêche grâce à sa classe « so british », son humour cocasse et surtout sa bande son décoiffante. Que du lourd, du classique (The Kinks, The Rolling Stones, The Beatles, Jimi Hendricks, Cat Stevens, … et la liste est longue) à vous faire frétiller la moustache. Mais paradoxalement, même si le film est long (2h15), il ne dépassera pas le stade du divertissement en n’allant pas plus loin dans le découpage de ses nombreux personnages et ne se contentant que d’un vaste scénario peu exploité dans sa surabondance de « petites anecdotes ». Néanmoins, on en ressort avec le sourire et de la musique à se passer en boucle pour faire décoller ses talons du sol. ROCK’N ROLL !

Public Ennemies : Public Ennemies mythifie le gangster dans un film misant avant tout sur l’élégance, que ce soit de l’ambiance, des plans de Michael Mann, ou d’une bande son « blues » parfaitement ancrée dans le film. Johnny Depp et Christian Bâle collent parfaitement à ce charme et offrent un superbe chassé-croisé qui prend, malgré tout, peine à faire la jonction jusqu’à l’explosion finale.

Låt den Rätte Komma In (Morse) : Esthétisme et originalité sont les maîtres mots de ce polar vampirique suédois. Plongé dans le froid glacial des contrées nordique, « Morse » (nom du film en français) marque par son aspect hors du commun, niant tous les fondements du film fantastique. Malgré ses lentes pérégrinations, le film parvient à séduire par une …poésie contemporaine, cruelle et moralisante.

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